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L’importance du secteur financier dans l’agriculture ne saurait être surestimée, surtout lorsque la menace du dérèglement climatique et la dégradation des sols se font croissantes. Ces effets se font surtout sentir en Afrique, où les sécheresses, la désertification et la salinisation des sols placent une épée de Damoclès sur l’existence des petits exploitants agricoles qui n’ont pas les ressources pour s’adapter.
« Le secteur bancaire vous permet d’atteindre tous les segments de la population dans le but d’améliorer les revenus et les niveaux de vie », commente Mariem Dkhil, ingénieur agronome de formation, actuellement en poste en tant que spécialiste de la finance durable au Crédit Agricole du Maroc (CAM). « L’accès à la finance est une condition nécessaire si nous voulons que les exploitants adoptent des pratiques agricoles durables. »
La CAM est un établissement bancaire marocain qui milite en faveur de la finance agricole depuis 1961. En collaboration avec la banque, M. Dkhil a participé à la création d’une filiale qui consent des prêts sans garantie à de petits agriculteurs et leur donne la possibilité d’investir dans des projets à moyens et longs termes. Elle a également contribué à relever les normes environnementales et sociales de la banque, et développé de nouveaux produits et services destinés aux chaînes d’approvisionnement agricole responsables et pour l’agriculture intelligente face au climat. Au travers de toutes ses missions, M. Dkhil reste déterminée à partager l’expertise de la banque avec des institutions financières africaines et à engager des investissements dans l’adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique.
Elle veille aussi à tenir compte des conséquences sociales et de durabilité des projets, comme contribuer à un environnement qui facilite l’accès des femmes chefs d’entreprise aux services financiers, un signe que l’inclusivité et la durabilité sont en définitive des investissements profitables. « Je souhaite que d’autres femmes suivent leur voie et saisissent l’occasion d’avoir un impact positif », conclut-elle.