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Sonya Dewi a toujours été fascinée par la façon dont tout est lié dans la vie, au travers de schémas et de processus.
En sa qualité d’écologiste du paysage et de directrice Asie du Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF), elle consacre aujourd’hui sa carrière à la création de liens entre l’infrastructure politique et les services de conservation et écosystémiques.
Installée en Indonésie, S. Dewi utilise les données de télédétection depuis des décennies pour mettre en lumière comment la gouvernance paysagère peut contribuer à l’atténuation face à la crise climatique.
Ses recherches portent plus particulièrement sur la façon dont les espèces et les habitats coexistent dans les écosystèmes des régions tropicales, notamment au Brésil, en Inde et en Indonésie.
« Je cherche à comprendre comment l’économie politique façonne la répartition spatiale, les processus d’utilisation et les changements d’affectation des terres », explique-t-elle.
S. Dewi et son équipe ont développé un logiciel baptisé Land Use Planning for Multiple Environmental Services (aménagement du territoire pour des services environnementaux multiples, ou LUMENS), qui rassemble de multiples parties prenantes dans le but de planifier, suivre et évaluer la gestion durable des paysages.
Cet outil a depuis été adopté par le gouvernement indonésien pour atténuer la crise climatique au travers d’une gestion durable des terres.
Si nous sommes nombreux à ressentir une anxiété compréhensible face à l’avenir de l’humanité, S. Dewi a foi dans les générations futures, à la condition que nous leur donnions les outils pour réussir.
« Les jeunes sont nos dirigeants de demain », dit-elle. « Accompagner la jeunesse devrait être notre plus gros investissement. »
« J’espère qu’ils seront plus nombreux à se préoccuper davantage de la nature, et réfléchir à leurs choix du quotidien, leurs projets de long terme, quels que soient leurs métiers et leurs milieux. »
